Gaza – Egypte : se tenir prêts

Rafah ville palestinienne du sud de la bande de Gaza à la frontière égyptienne  2006
Rafah, ville palestinienne du sud de la bande de Gaza, à la frontière égyptienne - 2006 © Alan Meier

Depuis la destruction à l'explosif - mercredi dernier - d'environ deux tiers du mur métallique séparant l’Egypte de la bande de Gaza, des centaines de milliers de Palestiniens traversent la frontière afin de s’approvisionner dans les magasins égyptiens et ainsi échapper au blocus auquel ils sont actuellement soumis.

Le blocus israélien est toujours en vigueur. Seuls le carburant et les médicaments sont épisodiquement autorisés à entrer dans la bande de Gaza. Le point de passage des personnes, à Erez, n'est quant à lui ouvert que pour les internationaux (travailleurs humanitaires et journalistes) et pour les transferts médicaux urgents (entre le 18 et le 23 janvier, 79 patients palestiniens* ont pu traverser la frontière vers Israël).

* chiffres OCHA (Office for the Coordination of Humanitarian Affairs)

Situation médicale et sanitaire

Jeudi, le médecin MSF a procédé à une nouvelle évaluation des hôpitaux de la bande de Gaza où seules les urgences sont assurées et où la chirurgie programmable n'est toujours pas praticable.

Seuls trois hôpitaux ont reçu un approvisionnement complet pour les générateurs d'électricité et, lors des coupures de courant, le fonctionnement des services est limité aux unités de soins intensifs, aux urgences et aux blocs opératoires.
Les distributions de médicaments sont très aléatoires. Mercredi, des donations de médicaments en provenance d'Egypte sont arrivées directement à la centrale pharmaceutique du Ministère de la Santé palestinien.

La moitié de nos patients en soins post-opératoires ne se sont pas présentés mercredi à notre clinique. 10% d'entre eux étaient encore absents jeudi. Enfin, faute de carburant, les stations de pompage ne fonctionnent que sporadiquement et environ 50% de la population gazaouïte n'a plus accès à l'eau potable.

MSF reste vigilante...

...et continuera à évaluer régulièrement la situation dans les hôpitaux. Notre stock d'urgence (pansements, médicaments et matériel médical) a été pré-positionné dans notre pharmacie centrale de la ville de Gaza.
Nos opérations et nos programmes pourraient être adaptés à l'évolution du contexte et des besoins. Ainsi notre clinique de Khan Younis, située au sud de la bande de Gaza, pourrait assurer l'accueil d'éventuels blessés.

Notes

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