Tout autour de la clinique Al-Shaboura, les abris de fortune se multiplient. Alors que l'hiver est désormais bien installé, les familles qui ont dû fuir leur lieu d'habitation se retrouvent à manger et à dormir sous des tentes dans des conditions extrêmement précaires.
« J'ai cinq enfants et nous vivons dans des tentes faites de bâches en plastique. La nuit, il fait froid et tout est trempé, explique Yasmine qui a dû quitter sa maison courant décembre. Nous manquons cruellement d'eau potable et de nourriture, et les conditions d'hygiène sont mauvaises. Mes enfants tombent malades. Cette situation est mentalement épuisante. J‘aimerais désespérément retourner chez moi, me reposer, donner le bain à mes enfants et leur mettre des vêtements propres. Ici, nous n’avons rien. »
« Dans ces camps, les besoins sont immenses, alerte Nicholas Papachrysostomou. Tout manque : les couvertures, les matelas, le carburant, le gaz pour cuisiner… » Ces populations déplacées font également face à un manque d’accès aux latrines. Dans certaines zones, on ne compte qu'une seule toilette pour 600 personnes.