« Dans un premier temps, nous avons organisé les équipes médicales, logistiques, administratives et communautaires à La Gomera, l'une des trois municipalités où MSF est active. Les deux autres sont La Democracia et Sipacate. Nous avons pu avoir accès à certains centres de santé locaux pour réaliser des diagnostics et collecter des données. Nous avons également eu la chance de pouvoir renforcer l’adhésion des communautés à notre projet », explique Rodd Gerstenhaber, chef de mission au Guatemala, au Mexique et au Honduras.
« D'une certaine manière, nous avons sauvé la vie de certaines personnes. Maintenant, il semble y avoir une plus grande prise de conscience de la dangerosité de cette maladie. Nous devons faire savoir aux gens qu'il y a un problème », souligne le Dr Benjamin Jeffs, référent médical du projet.
Une équipe d'une dizaine de personnes, dont des promoteurs et des éducateurs de santé, est chargée de se rendre chaque semaine dans les communautés pour inviter les habitants à assister à des projections. En une journée, l'équipe MSF peut recevoir entre 40 et 60 personnes, qui peuvent également être dépistées. Ensuite, l'équipe médicale réfère les cas de stade 4 et 5 au Centre national des maladies rénales chroniques.
Entre août 2021 et juin 2022, MSF a effectué 2 376 dépistages pour détecter la maladie et a assuré une prise en charge à plus de 106 personnes qui sont aux stades quatre et cinq de leur maladie.