L’OMS a fixé un objectif d’éradication du pian d’ici à 2020. Premier acte : traiter les populations pygmées akas du nord du Congo-Brazzaville.
Pour cette campagne, les équipes MSF ont été mises à rude épreuve… En pirogue ou à pied, en pleine forêt tropicale… Elles ont sillonnées pendant deux mois le nord-est du Congo, à la rencontre des Pygmées. Ostracisée dans son propre pays, cette communauté n’a aucun accès aux soins, et vit éparpillée au coeur de la forêt.
Peu de gens ont déjà entendus parler du pian. Cette maladie oubliée ne sévit plus que dans des zones inter-tropicales, parmi des populations isolées. On est loin des ravages causés dans les années 50, mais les dégâts qu’elle entraîne encore aujourd’hui sont bien réels.
Première étape de la campagne : en septembre, trois équipes sont allées de villages en villages pour traiter près de 20 000 personnes. Leur stratégie : prendre en charge toute la population. On peut en effet être porteur de la maladie sans présenter de symptômes cutanées.
Deuxième étape : en octobre, les équipes sont retournées dans les villages pour s’assurer que tout le monde a été pris en charge, et pour constater les effets du traitement. Au total, près de 17 500 personnes ont reçu le médicament.
Dans six mois, il faudra retourner dans les zones à risque pour traiter les personnes qui ne l'auraient pas été.
Il faudra également organiser d’autres campagnes si l’on veut atteindre l’objectif fixé par l’OMS, c’est à dire l’éradication du pian d’ici à 2020. Les données de l’enquête épidémiologique menée par Epicentre vont donc être partagées avec les autorités congolaises, l’OMS, et tous ceux concernés par ce combat.
Aller plus loin
Consultez notre dossier spécial pour en savoir plus sur notre campagne de traitement de masse du pian chez les populations pygmées akas au Congo-Brazzaville.