Dans le sud, jusqu’à présent, nous constatons que certaines bombes tombent juste à côté des structures de santé, et par exemple, des vitres sont soufflées. Le 17 décembre, le service de maternité de l’hôpital Nasser a été touché par des tirs, un patient a été tué et d’autres ont été blessés. La semaine dernière, autour de l’hôpital européen, il y a eu des bombardements extrêmement intenses, de l'ordre d'une bombe toutes les minutes pendant des heures. Elles tombaient tout autour de l’hôpital. Cela rend l’accès extrêmement difficile et dangereux pour les Gazaouis qui cherchent à se faire soigner.
Travailler dans un contexte aussi tendu que celui-ci est extrêmement difficile. Parmi notre personnel, nombreux sont ceux qui ont, eux aussi, été contraints de se déplacer. Pour la plupart, ils ont été obligés de fuir des zones de combats ou bombardées. Le niveau de stress de nos équipes est très élevé. Lorsque l’on passe une nuit à entendre le bruit des bombardements, même si on n’est pas directement touché, personne ne dort. Nous travaillons avec des équipes qui sont souvent traumatisées et, de toute façon, très affectées par toute cette situation.