Ce jour-là, une partie de la clinique mobile, installée dans un bâtiment public du quartier Bel-Air, offre des soins contre la gale, hautement contagieuse. Cette affection cutanée, causée par de minuscules acariens, résulte de conditions de vie insalubres - il s'agit de la maladie la plus fréquemment observée par les équipes MSF dans ces quartiers touchées par la violence.
Une autre composante importante de ces cliniques mobiles est d’offrir un soutien en santé mentale. « Ces personnes sont obligées de vivre avec le bruit des balles, la peur d’être attaquées par des groupes armés, et certaines ont perdu des proches au cours des derniers mois, explique Camille Dormetus, psychologue MSF. La violence dont les gens sont victimes et témoins a un impact significatif sur leur santé mentale. J’ai vu de nombreuses personnes souffrant d’anxiété, de dépression ou de troubles du sommeil. Certains consomment des substances psychoactives pour échapper à leur réalité. »