Haïti - Soins chirurgicaux d'urgence et extension des activités

Les équipes de MSF à Port au Prince toujours sous une forte pression cherchent des structures d'accueil supplémentaires pour faire de la chirurgie d'urgence et s'efforcent de faire rentrer du matériel médical.
© Julie Remy

Les équipes de MSF à Port-au-Prince, toujours sous une forte pression, cherchent des structures d'accueil supplémentaires pour faire de la chirurgie d'urgence et s'efforcent de faire rentrer du matériel médical.

Les équipes de MSF à Port-au-Prince, toujours sous une forte pression, cherchent des structures d'accueil supplémentaires pour faire de la chirurgie d'urgence et s'efforcent de faire rentrer du matériel médical.

Port-au-Prince, le 18 janvier 2010. Selon des estimations, 3 000 personnes ont reçu des soins primaires et près de 400 patients ont été opérés dans la capitale haïtienne.

Chirurgie d'urgence. Les blessures graves les plus courantes sont des fractures ouvertes, des blessures à la tête ainsi que des blessures infectées qui nécessitent une amputation. Par ailleurs, MSF s'est rendue dans des secteurs en dehors de la ville et s'apprête à dispenser des soins médicaux aux habitants de ces zones.

Marie-Christine Ferir, l'une des coordonnatrices d'urgence de MSF, explique que la situation générale demeure très difficile et que les blessés dans la ville attendent depuis trop longtemps les secours.

Des hôpitaux débordés. « Les hôpitaux qui sont encore debout sont pleins. Bien que les capacités d'interventions chirurgicales aient légèrement augmenté à Port-au-Prince, avec l'accroissement des capacités de MSF et l'arrivée d'autres organisations, elles restent très insuffisantes pour prendre en charge les innombrables patients qui doivent être opérés d'urgence. Nous devons nous concentrer sur les patients souffrant de très graves blessures, lorsque qu'une intervention chirurgicale peut sauver la vie. »

Installation de l'hôpital gonflable MSF. Le matériel constituant l'hôpital gonflable et ses deux blocs opératoires arrive aujourd'hui lundi à Port-au-Prince. Certains éléments sont arrivés dimanche à l'aéroport, le reste ayant été acheminé par la route de la République dominicaine. Un terrain a été repéré pour y installer l'hôpital et les travaux ont commencé pour le montage.


Evaluations en périphérie de Port-au-Prince
. D'autres équipes MSF sont allées à l'extérieur de la ville, elles ont constaté d'importants dégâts et vu un nombre considérable de blessés. À Jacmel, sur la côte sud tout près de l'épicentre du tremblement de terre, environ 60 pour cent des bâtiments ont été détruits. L'hôpital s'est en partie écroulé, mais le bloc opératoire est encore utilisable. MSF commencera à y travailler dès que possible bien que le seul moyen de s'y rendre soit par hélicoptère car les routes sont bloquées.

À Saint-Marc, à environ 40 kilomètres au nord sur la côte, les dégâts ne sont pas très importants, mais de nombreux habitants de Port-au-Prince s'y sont rassemblés et MSF prévoit d'y installer un autre centre de santé. Les équipes MSF ont aussi ouvert un centre de soins à Léogâne, à l'ouest de la capitale, qui a été durement touché par le séisme.

Difficultés de réapprovisionnement en matériel. Le volume disponible de matériel médical suscite des inquiétudes. Ces six derniers jours, de grandes quantités ont été utilisées et le réapprovisionnement est très difficile.

Les vols arrivant à Port-au-Prince sont encore très restreints. Un avion cargo qui devait arriver dimanche avec du matériel à son bord a été dérouté vers la République dominicaine, or les routes sont encombrées et le trajet prend du temps.

Equipes renforcées. En revanche, la situation s'améliore pour ce qui est du personnel. Plus de 130 volontaires internationaux ont pu arriver dans le pays depuis le tremblement de terre. Ils viennent en renfort des équipes sur place dès les premiers jours et en particulier du personnel haïtien qui est venu travailler en dépit du fait que beaucoup d'entre eux ont eu leur propre vie bouleversée et que certains aient perdu des proches.

MSF continue d'essayer d'entrer en contact avec certains de ses collègues et n'a pas pu encore retrouver la trace de tout le personnel. Nous savons que quelques uns n'ont pas survécu à la catastrophe de la semaine dernière.

 

 

Notes

    À lire aussi