Le 27 décembre 2008, l'opération militaire israélienne "Plomb durci" était lancée sur la bande de Gaza. Huit mois après, quelles conséquences pour la population civile ? Rencontrés en juillet dernier, patients et personnels MSF - expatriés et palestiniens - témoignent.
« Le premier jour de la guerre, toutes les stations de police ont été bombardées. Je me trouvais près de l'une d'elles.
Un hélicoptère a tiré, nous étions quatre, nous avons tous été gravement blessés. Moi au bras et j' ai reçu des éclats dans la poitrine.
Une voiture m' a emmené à l' hôpital Al-Shifa, j' y suis resté deux jours puis j' ai été transféré en Egypte.
J' y suis resté 53 jours, j' ai dû payer une partie de mes médicaments et du matériel là-bas.
Cela fait quatre mois que je suis suivi par MSF, gratuitement. Et je sens que ça va de mieux en mieux.
Mais j' ai encore très mal, je dors mal. En hiver, les pièces métalliques du fixateur prennent le froid, c' est très douloureux.
La vie est déjà difficile à la base. C'est encore pire quand on est blessé et handicapé. Je ne peux plus travailler, on est enfermés entre les frontières fermées.
Si je le peux un jour, je partirai c'est sûr ! Il n'y a aucun avenir ici, pour les enfants, pour personne. »