Pendant 20 mois, MSF, les autorités russes et le
gouvernement néerlandais, qui avait des obligations spécifiques envers Arjan
Erkel en tant que citoyen néerlandais et travailleur humanitaire ont multiplié
les actions dans le but de sa libération.
Les dernières négociations ont eu lieu en avril 2004, entre
les autorités russes et néerlandaises avec le ministre néerlandais des Affaires
étrangères qui déclarait publiquement sa responsabilité dans le processus de
libération de son ressortissant.
Dans les jours qui suivent, le gouvernement néerlandais
réclame à MSF de payer. Devant le refus de MSF, le gouvernement décide de
porter l’affaire devant le Tribunal de Première Instance de Genève. Pour fonder
cette procédure légale, le gouvernement néerlandais avance qu’un prêt a été
contracté par MSF dans le paiement de la rançon.
Le 15 mars 2007, le Tribunal Civil de Première Instance de
Genève rejette tous les arguments du gouvernement néerlandais. La Cour établit
clairement que l’hypothèse d’un contrat d’emprunt entre MSF et le gouvernement
néerlandais doit être exclue et que MSF ne s’est jamais engagée à rembourser la
rançon payée.
Dans sa décision, la Cour a désigné comme « inapproprié
et contre l’intérêt des victimes de conflits armés autant que des organisations
humanitaires et des états, de créer une jurisprudence dans le domaine de
l’enlèvement. »
Le 3 mai 2007, le gouvernement néerlandais fait appel de
cette décision auprès de la Cour de Justice de Genève. Le 21 juin, MSF réagit
par un appel incident afin de faire valoir ses droits dans cette affaire.