Il retourne alors rapidement place Tahrir – place symbole de cette vague de manifestations – pour transporter les blessés depuis le pont Al-Jumhouriyah, qui traverse le Tigre et relie la place Tahrir à la Green zone. C'est là que se trouvent les bâtiments gouvernementaux et les ambassades étrangères.
« Quand on arrive sur le pont, on éteint les phares, mais ils nous mettent en joue et tirent. Lorsqu’ils font feu, je tourne la tête sur le côté pendant que les gaz lacrymogènes, les grenades ou les balles tombent sur le pare-brise. C'est comme si vous regardiez un film de Bollywood », décrit Ali, qui a été le témoin des scènes de répression, faisant chaque semaine de plus en plus de victimes.
Dans l’après-midi du dimanche 27 octobre, après avoir garé son tuk-tuk près du pont Al-Jumhouriyah, Kadhim Dhaygham a reçu une grenade lacrymogène sur sa jambe.