L’adhésion de la communauté :
« Au début, j'avais beaucoup de questions sur ce projet MSF, admet Sandra. Ici, nous connaissons bien l'organisation car l'année dernière, nous travaillions sur la fumigation pour se débarasser des moustiques lors de l'urgence de la dengue. Alors, quand les équipes sont venues nous dire qu'on n'allait plus les éliminer, mais plutôt en libérer davantage, ça a été un sacré changement ! La première chose que nous avons ressentie, c’est la peur, car nous sortons d’une pandémie de COVID et nous ne voulons pas en entrer dans une autre. »
Après plusieurs ateliers communautaires et réunions d'information avec les équipes de promotion de la santé de MSF, Sandra est passée de hésitante a suffisamment confiante pour promouvoir l'initiative auprès des autres. « La méthode Wolbachia est encore difficile à expliquer à nos voisins, mais nous comprenons le potentiel que cette technologie nous offre pour réduire les dégâts de la dengue dans notre communauté et en particulier chez les mineurs, ce sont eux qui sont les plus exposés et les plus à risque. », explique-t-elle.
Impliquer des personnes issues de la communauté comme Sandra et Victoria est essentielle à la réussite du projet. Tout d'abord, elles sont chargées d'héberger chez eux les conteneurs d'œufs de Wolbachia, qui arrivent de l'insectarium de MSF. Sandra et Victoria surveillent leur croissance et leur libération ultérieure. Juan Bernales, responsable des activités communautaires de MSF, déclare : « Nous avons également prévu des activités promotionnelles et un système de plaidoyer local dans lequel les dirigeants communautaires deviendront les principaux porte-parole du projet afin d'encourager les autres à participer. »