Drucille a été diagnostiquée avec un diabète de type 1 à l’âge de deux ans. Cette maladie chronique se manifeste généralement chez les enfants, adolescents et jeunes adultes dont le pancréas ne peut pas produire d’insuline pour des raisons diverses, souvent liées à un déficit immunitaire.
La vie de Drucille est rythmée par un traitement journalier qu’elle peut uniquement prendre à l’hôpital soutenu par MSF, notamment à cause de son coût, ses difficultés de conservation et d’utilisation. Le manque d’insuline signifie qu’elle a besoin d’une dose deux fois par jour pour éviter des complications qui pourraient mettre sa vie en danger. Sans accès à ce traitement d’insuline, Drucille pourrait mourir en quelques semaines, voire en quelques jours.
Chaque jour, elle retrouve l’équipe médicale à 6h30 dans l’enceinte de l’hôpital pour recevoir sa première dose d’insuline de la journée. Un diabète de type 1 est généralement compliqué à gérer : le traitement insulinique comprend une combinaison d’insuline à action prolongée qui aide à contrôler de façon constante le taux de sucre dans le sang tout au long de la journée, et d’insuline à action rapide, souvent liée à la nature et l’heure des repas.
Sa famille vit dans un petit village situé à plus de 30 kilomètres de Paoua, aux frontières du Tchad et du Cameroun. Au-delà du mauvais état des routes et de l’insécurité, ses parents ne peuvent pas se permettre le coût de transport pour aller à l’hôpital tous les jours. Elle n’a donc pas eu d’autre choix que de quitter sa famille afin de se rapprocher de l’hôpital et vit désormais chez l’un de ses oncles à Paoua.