Chargement de cargaisons d'approvisionnement venant d'arriver de Bangui à Bangassou, en RCA.
© Borja Ruiz Rodriguez/MSF
Opération

République centrafricaine : assistance aux populations et réponse aux urgences

1 janvier 2024

Médecins Sans Frontières offre une assistance médicale gratuite aux populations des provinces de la République centrafricaine, et adapte ses programmes pour répondre aux besoins urgents générés par les violences. 

Les équipes de Médecins Sans Frontières travaillent notamment à la prise en charge des personnes affectées par le VIH/Sida, gèrent des services de maternité et de pédiatrie et luttent entre autres contre le paludisme.

5 minutes pour comprendre : que se passe-t-il aujourd'hui en République centrafricaine ?

La République centrafricaine (RCA) est le théâtre de violences de masse, qui touchent une population encore traumatisée par la guerre civile de 2013. Villages brûlés, exécutions, pillages : les exactions contre les populations prises au piège des combats se sont intensifiées en 2017, atteignant des niveaux de violence extrêmes qui n’épargnent personne. Malgré la signature, en février 2019, d’un accord de paix entre le gouvernement et 14 groupes armés, le quotidien des populations centrafricaines reste marqué par la violence et le dénuement, avec toujours plus d’un Centrafricain sur quatre déplacé à l’intérieur du pays ou réfugié dans un pays voisin. En fin d’année 2020, les enjeux liés aux élections législatives et présidentielles dans le pays donnent lieu à une nouvelle escalade des tensions et affrontements.

Pourquoi Médecins Sans Frontières intervient ?

La situation sanitaire est extrêmement préoccupante en République centrafricaine, pays parmi les plus pauvres du monde. Des maladies, qu’il est possible de prévenir, de traiter ou de soigner, comme le paludisme, première cause de mortalité chez les enfants  le VIH/Sida, généralisé dans la population adulte, ou encore la maladie du sommeil, tuent chaque année des milliers de personnes.

Depuis 2013, des violences entre groupes armées ont blessé et causé la mort de milliers de personnes. On compte près de 650 000 déplacés en République centrafricaine et 575000 réfugiés dans les pays voisins (HCR, 2018). 

Présente depuis 1997 en Centrafrique, MSF n’a cessé d’augmenter sa capacité d’intervention pour répondre à la défaillance du système de santé et aux cycles de violences qui secouent le pays.

Notre intervention

Médecins Sans Frontières offre une prise en charge aux populations affectées par la violence avec une équipe mobile dédiée aux urgences et en mobilisant les équipes de ses programmes réguliers. 

Réponse aux urgences

Les programmes réguliers de Médecins Sans Frontières en République centrafricaine sont en capacité de prendre en charge les personnes affectées par les violences ou les épidémies, en cas de conflits armés ou de déplacements de population. Les équipes de l’association peuvent intervenir auprès des déplacés avec des cliniques mobiles, des activités d’approvisionnement en eau et d’assainissement, et soutenir la prise en charge chirurgicale en cas d’afflux de blessés.

3 questions sur les violences en RCA

Santé maternelle et infantile

Les équipes de Médecins Sans Frontières interviennent dans les zones de Bambari, Bangassou, Bria, Kabo, Batangafo, Boguila, Bossangoa et Paoua, pour offrir notamment des soins de santé maternelle et/ou infantile. Une prise en charge médicale et psychologique est proposée aux victimes de violences sexuelles dans de nombreux projets, notamment à Bria. En plus du soutien aux maternités, aux services de pédiatrie et aux centres de santé, MSF contribue aux campagnes de vaccination pour prévenir les dégâts causés par les maladies infantiles telles que la rougeole. En 2019, MSF a répondu à une épidémie de rougeole en vaccinant plus de 34 000 enfants dans plusieurs régions du pays. Pour fournir des soins au plus près des populations, MSF aide également des volontaires dans les villages à dépister et traiter les cas simples de paludisme et de diarrhée, par exemple dans la région de Bambari.

VIH/Sida

Médecins Sans Frontières soutient l’hôpital de Carnot depuis 2009, suite à une crise nutritionnelle, et offre depuis 2011 une prise en charge aux personnes affectées par le VIH/Sida. En effet, près de 10 % des Centrafricains de cette région seraient séropositifs. Les équipes de Médecins Sans Frontières développent des modalités de décentralisation des soins vers des centres de santé pour améliorer la prise en charge des personnes séropositives. L’association met également en place des groupes communautaires d’accès aux traitements antirétroviraux (appelées les CAG) à Bambari, Batangafo, Bossangoa, Boguila, Carnot, Kabo, Paoua et Zemio.

Notes