Ces dernières années, la situation économique et l'environnement de travail de ces femmes n'ont cessé de se détériorer, notamment à cause de l’augmentation des prix et de la dévaluation de la monnaie locale, le kwacha. Elles rapportent subir des abus de plus en plus fréquents de la part des clients et une baisse du prix de leurs services, ce qui les oblige à augmenter le nombre de clients chaque jour.
« La formation de ces femmes pour leur permettre d’accéder aux soins est très importante mais elles ont également besoin de bénéficier d’un soutien économique et social de la part d'autres organisations pour leur permettre, à elles et à leurs enfants, de s’en sortir », poursuit Charlie Masiku. « Si j'arrête maintenant, comment vais-je faire pour gagner de l'argent ? » demande Agnès, dont la fille de 23 ans est également devenue travailleuse du sexe.
Sur place, les équipes de MSF tentent d’établir des liens avec des organisations locales qui pourraient aider les femmes à se former à d’autres activités comme la culture et la vente de fruits et légumes, la fabrication du savon et l’élevage du bétail, ou qui pourraient payer les frais de scolarité pour leurs enfants.
Depuis 2022, plus de 1 800 travailleuses du sexe ont bénéficié de services de santé sexuelle et reproductive, d'un soutien en matière de santé mentale, de promotion de la santé et de traitements médicaux.
*Les prénoms ont été modifiés.