Ce niveau de menace très élevé a un impact direct sur les populations qui se retrouvent prises au piège, à tous les niveaux, et osent de moins en moins se déplacer. De fait, les opérations MSF sont également limitées « En raison des difficultés d'accès et des problèmes de sécurité, MSF a dû limiter ses activités et déplacements et fait face à des problèmes d'approvisionnement en médicaments, matériel logistique et en carburant », précise Jean-Jacques Nfon Dibie, chef de projet à Tombouctou.
Pourtant, dans certaines zones, le soutien des équipes MSF est crucial. Par exemple, avant l’arrivée des équipes à Toule et Toladje, certaines personnes ont témoigné qu’elles n’avaient pas vu de médecins depuis sept ans. L’année dernière, quelque 552 800 consultations ont été effectuées et 68 000 personnes ont été hospitalisées par MSF. « Nous sommes souvent la dernière organisation humanitaire à travailler dans ces zones sensibles. Quand MSF décide de partir, c’est que la situation est devenue très critique », conclut Aissami Abdou.