Il y a un an, lorsque des groupes affiliés à l’organisation État islamique ont pris le contrôle d’une grande ville dans le sud des Philippines, de nombreux locaux ont pensé que la crise ne durerait pas.
La ville de Marawi et la région, Mindanao, sont habituées à l’insurrection armée. Une guerre civile avec un autre mouvement islamiste a duré plus de cinquante ans, jusqu’en 2014. Et à en juger par les incidents récents causés par de plus petits groupes armés, les habitants ont cru que l’armée philippine délogerait les combattants de la ville de Marawi en quelques jours, voire quelques semaines tout au plus.
En réalité, le siège de Marawi a duré cinq mois, de mai à octobre 2017, poussant 370 000 personnes à fuir leurs foyers.
La plupart d’entre elles se sont réfugiées dans des camps de fortune : dans des garages, des écoles et des mosquées, sans savoir quand elles pourraient reprendre une vie normale.