Après plusieurs sauvetages effectués entre le 27 et le 29 octobre, le Geo Barents comptait à son bord 572 rescapés. Alors qu’elles étaient restées sans réponse des autorités maltaises pendant plusieurs jours, les équipes de Médecins Sans Frontières avaient demandé aux autorités italiennes de pouvoir bénéficier d’un port sûr pour pouvoir procéder au débarquement, comme l’impose la loi maritime.
Dans le port de Catane en Sicile, pour la première fois, les autorités italiennes n’avaient autorisé à descendre que les personnes jugées vulnérables selon elles : les femmes, les enfants, les mineurs et quelques personnes gravement malades. « Ce triage des personnes vulnérables s’est fait de manière totalement arbitraire, explique Claudia Lodesani, Responsable de programme MSF pour la France et la Libye. Les 572 rescapés à bord avaient tous souffert de leur voyage et de leur parcours migratoire. Nombre d’entre eux ont été victimes de torture en Libye. »