« Au début, nous avons soigné jusqu'à 200 patients par jour dans une seule unité de traitement du choléra », indique Quezia Monteiro, spécialiste des maladies infectieuses chez MSF. Habituellement, elle dirige une clinique de prise en charge des cas de VIH/Sida avancé au centre de santé de Munhava, mais elle a participé plusieurs semaines au programme de lutte contre le choléra mené par MSF. « Les plus touchés étaient, comme toujours, les plus vulnérables : les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées. Nos patients les plus malades étaient également atteints du VIH et nécessitaient un traitement pour ces deux maladies », précise-t-elle.
Lorsque l'épidémie de choléra de Beira a été officiellement déclarée le 27 mars, outre les deux unités de traitement du choléra actives à l'époque, trois centres de traitement de la maladie, d'une capacité totale d'environ 350 lits, étaient déjà en cours de construction par MSF et le ministère de la Santé. Des unités plus petites ont ensuite été installées dans la ville reculée de Buzi, ainsi qu'à Dondo, Mafambisse, Matua et Tica, sur la route entre Beira et la ville intérieure de Chimoio.