La semaine dernière, la tempête tropicale Ana - la première de la saison - a touché terre dans les provinces mozambicaines de Nampula et Tete. Les personnes déplacées seront extrêmement vulnérables aux futures tempêtes tropicales, car beaucoup d'entre elles vivent sans abri, sans eau potable et sans installations sanitaires. Les tempêtes provoquent fréquemment des inondations, ce qui augmente considérablement le risque d'épidémies de maladies transmissibles potentiellement mortelles telles que le paludisme et les maladies diarrhéiques.
Dans la province centrale de Cabo Delgado, de nombreuses personnes déplacées se sont rassemblées dans de petits villages et villes, comme Mitambo, Ancuabe et Nanjua, où les équipes MSF ont organisé des cliniques mobiles et distribué de la nourriture, des abris et des kits d'hygiène à 800 familles à la fin du mois de janvier. Cependant, ces villages ne disposent pas des infrastructures de base nécessaires pour faire vivre autant de personnes, notamment en termes d'accès à l'eau potable, aux abris et aux soins médicaux.
« À Mitambo, la situation est très tendue car de plus en plus de personnes déplacées arrivent dans le village, explique Jean-Jacques Mandagot, coordinateur de projet MSF. Certains dorment dans les champs tandis que d'autres s'abritent dans des maisons aux toits de chaume laissées vides par des habitants qui ont fui. Certaines personnes sont restées une nuit et sont reparties à la recherche de zones plus sûres, tandis que d'autres sont restées plus longtemps car elles n'avaient pas les moyens de continuer. »