Pour les équipes logistiques, le défi est de mettre en place dès le déclenchement du plan un dispositif permettant l’accueil et la prise en charge des blessés, tout en assurant un minimum de sécurité. « Notre priorité était d’installer une structure pour accueillir la zone de triage, de disposer les lits, les brancards, et d’organiser un sas devant l’hôpital pour que les blessés puissent entrer et sortir, que les brancardiers et soignants puissent travailler sans être gênés par la foule, explique Pierre, logisticien à l’hôpital SICA. Le rôle des gardiens est primordial, ce sont eux qui parlent à la foule, essaient de calmer les choses et d’expliquer le rôle et le travail de MSF », ajoute-il. Le 1er mai, une ambulance repérée comme pouvant potentiellement transporter des blessés musulmans vers l’hôpital SICA a ainsi été prise à partie par la foule, avant de pouvoir finalement entrer.
Les vagues de blessés se sont succédé : hommes, femmes, ainsi que des enfants. « Les patients que l’on a pris en charge sur ces journées « plan blanc » souffraient de blessures de guerre causant beaucoup de dégâts au niveau des tissus et des os, et qui nécessitent donc souvent une prise en charge plus longue et plus complexe », ajoute André Valembrun, chirurgien orthopédique.