Les trois premiers cas rapportés le 5 juillet au centre de santé de N’Yelwa venaient du Nigeria voisin. Les zones frontalières dans le sud du Niger et dans le nord du Nigeria partagent les mêmes difficultés d’accès à une eau potable salubre et un manque de latrines. Combinées à l’importante mobilité des personnes entre les villages situés de part et d’autre de la frontière, de fortes pluies et des crues saisonnières créent des conditions propices à la propagation de cette maladie hydrique. Confrontés à un accès très limité aux soins de santé, des malades continuent d’arriver du Nigeria pour être soignés au Niger : c’est le cas d’environ 30 % des patients pris en charge par MSF dans les centres de traitement du choléra.
Le district de Madarounfa frontalier du Nigeria a été le plus durement touché. Se propageant d’abord dans les villages et localités de Madarounfa, l’épidémie a ensuite gagné d’autres districts de la région, ainsi que la capitale Maradi, où vivent plus de 300 000 personnes. La flambée dans cette ville est relativement sous contrôle, avec 158 cas et 7 décès rapportés en date du 28 août, mais le risque d’une transmission rapide dans cette zone densément peuplée reste élevé.