Nigeria : des centaines de milliers de déplacés ont faim

Une grande partie de la population de l’Etat de Borno est privée de moyens de subsistance, à cause du conflit entre l’armée nigériane et Boko Haram. Même dans Maiduguri, la capitale de l’Etat aujourd’hui épargnée par les combats, la nourriture est difficilement accessible.

Environ 340 familles vivent dans le campement de déplacés de Goni Kachallari, à Maiduguri. Toutes dû fuir leur village, et tentent de survivre ici. La plupart des déplacés n’ont rien pour survivre. Dans la ville, les prix des aliments de base ont explosé. L’insécurité sur les routes rend difficile le commerce avec les pays voisins, et les producteurs locaux sont eux aussi touchés par la violence.

Ceux qui ne vivent pas dans les camps, mais sont accueillis au sein de la population, représentent l’essentiel des déplacés. Ils ne reçoivent aucune aide. Sur 1,4 million de déplacés à Maiduguri, seuls 150 000 vivent dans les camps de déplacés. Plus d’un million de personnes vit donc dans des campements de fortune, au sein de la population, là où ils peuvent. Il est difficile pour MSF d’atteindre ces gens, car ils sont peu visibles.

MSF a donc commencé à organiser des distributions de nourriture dans certains camps, comme à Faryia. Les distributions de nourriture sont destinées aux familles qui ont des enfants de moins de cinq ans. Depuis le début de leur intervention dans l’état de Borno, les équipes MSF constatent des taux de malnutrition alarmants. Premières victimes, les enfants de moins de cinq ans, les plus vulnérables. Mais, plus inhabituel, des enfants plus âgés, et même des adolescents, sont aussi touchés, et soignés dans les centres de nutrition thérapeutique.

EN SAVOIR PLUS

Tribune des Drs Joanne Liu et Natalie Roberts : Pourquoi les enfants ont disparu dans l’Etat de Borno, au Nigeria

Dossier spécial : Crise humanitaire dans le nord-est du Nigeria

Notes

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