Les normes d’aide humanitaire internationales recommandent que les personnes disposent de 15 à 20 litres d’eau chaque jour en situation d’urgence. Une quantité bien loin de la réalité à Pulka.
« On a même du mal à remplir un seul contenant d’eau ; parfois, on attend toute la journée sans en obtenir un seul. Il faut alors supplier ses voisins », explique Hauwa. Les personnes déplacées, comme elle, dépendent presque entièrement de l’assistance humanitaire pour leur survie.
Des membres de la communauté se sont réunis pour creuser des puits. Ailleurs dans le camp, des hommes travaillent dur pour draguer le sol. Non loin d’eux, un jeune garçon recueille l’eau boueuse d’une flaque formée par les minces filets d’eau qui s’écoulent de ces nouveaux puits. Rien ne se perd à Pulka, les ressources sont bien trop insuffisantes. La population de Pulka a triplé, passant de moins de 20 000 avant le conflit, en avril 2014, à environ 65 000 résidents à l’heure actuelle.