Il y a quelques jours, une tempête a déchiré une partie de la bâche faisant office de toit. L’abri n'a pas encore été réparé.
Aujourd'hui, il fait chaud et les visages dégoulinent de sueur. « Je n'ai pas mon propre abri. Quand il pleut, l'eau tombe sur moi et je suis trempée. Il n'y a pas d'endroit où s’abriter de la pluie », explique Aishatu.
Bintu Ibrahim, une femme enceinte, est arrivée à Pulka il y a une vingtaine de jours. « Quand la pluie arrive, il n’y a même pas un endroit sec pour cuisiner. Nous souffrons tous, en particulier les femmes enceintes comme moi, qui ne devraient pas être exposées au froid et à l'humidité. »
Aishatu et Bintu sont complètement dépendantes de l'aide humanitaire. Elles ne sont pas les seules ; environ 5 000 personnes vivent dans des conditions précaires dans les 38 abris partagés dans le camp de transit de Pulka. Ces abris sont censés être une solution temporaire pour les personnes déplacées, avant qu'on leur attribue des abris familiaux. Mais certaines familles y vivent déjà depuis un an.
« Ces abris ne sont censés héberger que des personnes en transit. Certains refuges communautaires accueillent jusqu'à 150 ou 200 personnes. Plusieurs sont cassés et ont besoin d'être réparés, mais il n'y a pas de système d'entretien dans le camp », explique Martin Okonji, le coordinateur du projet MSF à Pulka.