Les dernières estimations indiquent qu’il y aurait environ 200 000 personnes déplacées, principalement ces gens qui ont reçu ces messages SMS et dont les maisons ont été détruites. Ils ont alors besoin de tout : de l’eau, un endroit pour se doucher, de la nourriture, un matelas pour dormir… Le gouvernement israélien a décidé de couper complètement l’approvisionnement en eau et en électricité, et le réseau téléphonique a été gravement endommagé. Ce matin même, nous n’avons pas pu joindre nos équipes sur place par téléphone. Cela rend la coordination des secours et l’accès aux blessés extrêmement compliqué.
À Gaza, la population est terrifiée. Je parle très régulièrement avec nos collègues sur place. Ce sont des personnes très endurcies, parce qu’elles ont malheureusement eu à traverser beaucoup de guerres, mais la situation actuelle les angoisse terriblement. Ils disent que cette fois-ci c’est différent, ils ne voient pas d’issue et se demandent comment tout cela va se terminer. Ils sont dans une détresse mentale terrible.
Nous sommes très inquiets de constater que les structures médicales ne sont pas épargnées. L’un des hôpitaux que nous soutenons a été touché par une frappe aérienne et endommagé. Une autre frappe aérienne a détruit une ambulance transportant des blessés, juste en face de l'hôpital où nous travaillons. L'équipe MSF, qui opérait un patient, a dû quitter précipitamment l'hôpital. Les installations médicales doivent être respectées et on ne devrait pas avoir à négocier cela.