Ouganda - Soins aux malades atteints par le virus Ebola

121 cas de fièvre Ebola ont été répertoriés à la date du 15 décembre. Environ 28% des malades considérés comme des cas de fièvre Ebola sont décédés, ce qui représente une létalité inférieure à celles habituellement enregistrées pour cette maladie (50 à 80% des cas lors de la plupart des épidémies recensées).

Deux sites sont concernés par cette épidémie, Bundibugyo et Kykio. Deux unités d'isolement ont été mises en place par MSF pour prendre en charge des personnes ayant contracté la maladie et interrompre au plus vite de la chaîne de sa transmission. Au total, 11 patients ont pu sortir de l'unité d'isolement et rentrer chez eux car ils ne représentaient plus de risques de contagion.
Il n'y pas à ce jour de traitement.
L'essentiel du travail médical consiste en des soins palliatifs et de soutien aux malades : nutrition, hydratation, prise en charge de la douleur, traitements des pathologies concomitantes (paludisme et surinfections).
Les équipes travaillent également sur l'hygiène hospitalière et les précautions pour éviter la transmission de la maladie pour les soignants et les autres malades. Le personnel de santé du Ministère compte à ce jour 5 victimes dans ses rangs.

La surveillance consiste à retrouver les personnes qui ont été au contact des malades. Remonter ainsi la chaîne de la transmission a pour but de l'interrompre, tout en prenant soin des personnes potentiellement atteintes. Chaque nouveau patient a un nombre de 10 à 20 « contacts », qui doivent chacun être suivis pendant la période maximale d'incubation, soit trois semaines. On dénombre plus de 400 « contacts » suivis pour l'instant.

La population a peur mais on ne peut pas parler de panique. Des messages sont transmis pour faire connaître les symptômes de la maladie, comprendre son mode de transmission, expliquer ce qui doit être fait et comment on peut éviter d'être soi-même contaminé.
On ne constate pas de manifestations de rejet des équipes médicales ou sanitaires qui interviennent parmi la population pour aller chercher les malades et suivre les personnes ayant eu des contacts avec eux. Par contre, la population reste à l'écart des personnes qui se sentent malades, des proches des patients et des lieux où ont été pris en charge des cas de fièvre Ebola. Une visite dans des structures de santé périphériques où des cas avaient été déclarés montre qu'encore aujourd'hui elles sont vides de personnel et désertées par les populations.
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© Claude Mahoudeau / MSF
Information auprès de la population : des messages sont transmis pour faire connaître les symptômes de la maladie, son mode de transmission, expliquer ce qui doit être fait et comment on peut éviter d'être soi-même contaminé

Notes

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