Nabeela a onze ans. Elle a arrêté d’aller à l’école car ses camarades de classes la rejetaient en raison des lésions qu’elle présente au visage. « Les autres élèves se moquaient constamment d’elle et l’ont isolée, explique le père de Nabeela. Nous avons fini par la retirer de l’école. » Depuis son suivi par les équipes de MSF, son état s’est amélioré. « Son traitement a permis de retirer certaines lésions ; avant, elle en avait sur toute la partie supérieure du visage », explique son père. De nombreuses jeunes filles craignent que leurs lésions ne les empêchent de se marier.
La maladie entraîne aussi souvent des souffrances physiques et l’exclusion économique. Saeepur Khan est chauffeur de taxi. Les douleurs qu’il ressent dans le pied, provoquées par la maladie, l’ont forcé à arrêter son travail, le laissant ainsi sans revenu. « Mes pieds me font si mal que je ne peux plus conduire mon taxi. Je n’ai presque plus d’économies. J’espère pouvoir guérir rapidement pour retourner au travail et gagner à nouveau ma vie. »