L’absence d’accès à des soins médicaux dans le village de Canaán Membrillo a des conséquences graves sur l’état de santé des migrants, souvent victimes de violences ou de maladies graves. Pour les victimes de violences sexuelles, recevoir des soins médicaux rapidement est essentiel, notamment pour prévenir les maladies et infections sexuellement transmissibles ou recevoir une contraception d’urgence. « Dans la jungle, j'ai été volée et violée. Vous voyez des morts, décapités. Je l'ai signalé quand ils m'ont amenée au centre d’accueil des migrants », témoigne une femme de 47 ans.
« Les autorités panaméennes devraient mettre en place de toute urgence un centre d’accueil à Canaán Membrillo et des moyens de protection pour prévenir les attaques contre les migrants le long de la route entre la Colombie et le Panama, explique Rabia Ben Ali. Les conditions des installations d’accueil de San Vicente doivent également être améliorées. »
À San Vicente, peu d’abris sont disponibles pour les migrants. « Il a beaucoup plu ces derniers jours et nous avons dormi sous des tentes, à même le sol. Notre fils est tombé malade et a beaucoup toussé, car l'eau s'est infiltrée dans la tente. Ici, si les enfants n'attrapent pas la grippe, ils ont la diarrhée. Ce n'est pas un endroit où nous pouvons vivre… », explique Joseph, 25 ans, qui est arrivé au Panama avec sa femme et son fils de 15 mois.