« Nous avons perdu la sécurité de nos propres maisons »
Les patients qui souffraient déjà avant les explosions de maladies mentales, telles que la schizophrénie ou la psychose, ont vu leurs symptômes s'aggraver. Pour les personnes sans antécédents de maladie mentale, l'hyper-vigilance et la peur extrême sont devenues un nouveau mode de vie.
« Nous traitions une mère de famille d'une quarantaine d'années, qui menait une vie normale et confortable, dit Hussein. Sa maison donne sur le port. Depuis les explosions, elle n'a quitté la maison qu'une seule fois. » Hussein se souvient d'un autre patient, un homme à la vie confortable, qui, depuis les explosions, se bat tous les jours contre des pensées suicidaires.
« L'habitat est censé être un lieu sûr et réconfortant », dit Hussein. Mais le 4 août, les maisons de centaines de milliers de Libanais ont été endommagées ou détruites par des explosions si importantes qu'elles ont été ressenties bien au-delà des limites de la ville. « Nous avons perdu la sécurité de nos propres maisons », ajoute-t-il.