« Mes voisins m’ont apporté ce repas hier, sinon nous n’aurions pas eu de légumes frais, explique Fawziyya Al-Sahili, une habitante de la ville d’Hermel, dans le nord-est du Liban. Nous n’avons pas mangé de viande depuis un an. Avec le salaire de mon fils, nous pouvons seulement nous permettre d’acheter du pain, des haricots et des lentilles. Ça se passe comme ça maintenant. »
Cette Libanaise de 64 ans a besoin d’un régime alimentaire sain riche en fruits et légumes, car elle a des problèmes de diabète et d’hypertension artérielle. Malheureusement, ces produits sont hors de prix pour elle et sa famille. L’un de ses fils travaille dans une boutique et gagne 10 000 livres libanaises par jour, soit moins d’un dollar quotidien selon le taux de change informel actuel. Son autre fils est sans emploi. Tous les trois vivent ensemble dans une maison dont les travaux sont inachevés, et qu’ils ne peuvent pas se permettre de terminer.
Depuis deux ans, Fawziyya se rend à la clinique MSF située à côté de chez elle, pour passer des examens périodiques et récupérer les médicaments et l’insuline nécessaires à son traitement.