RDC - Avec l'équipe MSF de Kayna

Le village de Lunyasenghe au bord du lac EdouardLe 28 novembre MSF est informée par le centre de santé de Lunyasenghe que 77 cas suspects de choléra dont neuf morts ont été enregistrés en l'espace de dix jours. Le lendemain une équipe MSF arrive au
<p><strong>Le village de Lunyasenghe au bord du lac Edouard</strong><br />Le 28 novembre, MSF est informée par le centre de santé de Lunyasenghe que 77 cas suspects de choléra, dont neuf morts, ont été enregistrés en l'espace de dix jours. Le lendemain, une équipe MSF arrive au village. Elle y reviendra plusieurs fois. Près de 11 000 personnes déplacées sont installées autour du village de Lunyasenghe. Elles ont fui, ce mois-ci, soit les pillages dans le territoire du Lubero, soit les combats dans le territoire de Rutshuru.<br />© Sahla Issufou</p>

Le village de Lunyasenghe au bord du lac Edouard
Le 28 novembre, MSF est informée par le centre de santé de Lunyasenghe que 77 cas suspects de choléra, dont neuf morts, ont été enregistrés en l'espace de dix jours. Le lendemain, une équipe MSF arrive au village. Elle y reviendra plusieurs fois. Près de 11 000 personnes déplacées sont installées autour du village de Lunyasenghe. Elles ont fui, ce mois-ci, soit les pillages dans le territoire du Lubero, soit les combats dans le territoire de Rutshuru.
© Sahla Issufou

L'équipe MSF traverse le lac Edouard entre Lunyasenghe et Vitshumbi
8 décembre 2008. L'équipe MSF a jusqu'ici traité 21 patients malades du choléra à Lunyasenghe. Elle en repart aujourd'hui avec quatre autres pour les emmener à l'hôpital de Kayna.
Une mère avec ses jumeaux prématurés qui ont des problèmes respiratoires, un enfant souffrant d'une infection respiratoire aiguë et un homme qui a été battu par des hommes armés et a une blessure profonde à la jambe. L'équipe arrive à Vitshumbi après de trois heures de traversée et va prendre la route pour Kayna.
© Kate de Rivero

Vitshumbi, enfants à la pêche
A Vitshumbi, les enfants aiment pêcher et jouer au bord du lac Edouard. Le village a été déclaré « zone tampon », aucun groupe armé ne devrait y pénétrer. Toutefois la nuit, des hommes armés sillonnent les rues et les pêcheurs sont harcelés lorsqu'ils vont sur le lac. Près des trois quarts des habitants de Vitshumbi avaient fui en novembre, notamment à Lunyasenghe, de peur que les combats se rapprochent. Si la plupart d'entre eux sont rentrés, des familles attendent, pour revenir, de se sentir plus en sécurité.
© Kate de Rivero

Deux bébés prématurés à l'hôpital de Kayna
8 décembre 2008. Les deux bébés de Lunyasenghe ont été admis dans l'unité de soins intensifs. Ils sont bien couverts car, à cet âge, les enfants ont du mal à réguler leur température. Leur état respiratoire va s'améliorer quelques jours plus tard.

L'hôpital de Kayna a été épargné quand la ville a été pillée début novembre. Mais, presque tout le personnel est parti en même temps que la population et la plupart de l'équipe MSF. Une fois revenue, l'équipe MSF a travaillé dans tous les services jusqu'au retour du personnel de l'hôpital.
© Kate de Rivero

Ce camion chargé de passagers arrive à Kayna, devant l'hôpital
Les gens qui avaient fui Kayna continuent de revenir. La plupart des habitants et déplacés qui s'étaient réfugiés dans la ville sont maintenant de retour avec les quelques affaires qu'ils ont pu sauver.

Mais beaucoup n'ont plus rien, leurs réserves de nourriture et leurs matelas ont été volés. Ils avaient fui en brousse ou dans des villages plus au nord quand Kayna, mais aussi Kanyabayonga et Kirumba, avaient été pillées deux semaines durant. Toutes les maisons et plusieurs centres de santé avaient alors été pillés.
© Bernard Mager

Entrée dans le service chirurgie de l'hôpital de Kayna
9 décembre. L'équipe vient d'être informée qu'un blessé est arrivé dans le centre de santé de Birundule, situé à une heure de route de Kayna. Une ambulance MSF part chercher le patient pour l'amener à l'hôpital général de Kayna. En octobre et en novembre, plusieurs milliers de personnes déplacées avaient fui Birundule. Une équipe MSF avait aidé le centre de santé à vacciner 1800 enfants contre la rougeole, après que plusieurs cas avaient été déclarés et que trois d'entre eux étaient morts alors qu'ils avaient fui en brousse.
© Kate de Rivero

Une ambulance MSF vient chercher un blessé
L'équipe de Kayna prend la route sinueuse de Birundule. Elle a appris qu'il y avait des combats dans le village de Birundule. Un homme sur une mobylette fait signe à la voiture MSF. Derrière lui est assis le blessé dont la tête et la main droite sont bandées. Le motocycliste est venu à son aide quand les combats avaient commencé dans le village.

Le Dr Sahla installe le blessé dans l'ambulance, le met sous perfusion et lui donne un antalgique. Le motocycliste parle d'une femme qui a été violée et a fui dans le village de Birundule. Il y a sans doute plus de blessés sur la route. Comme l'état du blessé est stable, l'équipe décide d'aller plus loin pour voir s'il y a d'autres blessés qu'il faut amener à l'hôpital.
© Kate de Rivero

Personnes fuyant les combats dans leur village
Des douzaines de groupes de cinq à dix personnes marchent sur la route avec leurs balluchons. Ils fuient Birundule. Ils n'ont pas entendu parler d'autres blessés ou femmes violées.

Les victimes de violences sexuelles peuvent recevoir un traitement médical gratuit à Kayna. Il est important qu'elles arrivent dans un délai de 72 heures après l'agression pour pouvoir leur administrer un traitement prophylactique contre le sida. L'information est donnée aux personnes déplacées et l'accent mis sur la gratuité du traitement et sa confidentialité.
© Kate de Rivero

L'équipe revient à l'hôpital avec l'homme qui a été blessé par des coups de machette. Le chirurgien examine le patient dans le bloc opératoire. Il a reçu quatre coups de machette à la tête et a d'autres blessures à la main et au bras. Les blessures datent d'il y a trois jours. Les plaies doivent être désinfectées avant d'être refermées.

Les médecins nettoient soigneusement chaque plaie : deux derrière la tête et deux devant. Et les pansent. Le patient est stable et ne semble pas avoir souffert de traumatismes neurologiques. L'opération est programmée pour le surlendemain.

Deux jours plus tard, les plaies sont recousues. Le patient présente de petites fractures sur le crâne, mais il se remet bien.
© Kate de Rivero

Les Dr Major et Mager opèrent un patient blessé par balle
L'équipe MSF travaillant avec le personnel de l'hôpital a traité 137 patients souffrant de blessures par balle entre le 27 octobre et le 10 novembre.

Lorsque le personnel et l'équipe MSF avaient, pour la plupart, évacué au moment des pillages, une des infirmières congolaises travaillant avec MSF avait décidé de rester dans l'hôpital avec d'autres employés pour aider à la prise en charge des blessés et des malades.

En l'espace de deux semaines, ils ont reçu plus de 50 personnes blessées lors des combats. Le reste de l'équipe MSF est revenue le 28 novembre et durant les dix jours qui ont suivi, l'équipe chirurgicale a opéré une douzaine de patients souffrant de blessures traumatiques.
© Kate de Rivero

1 / 11

Le village de Lunyasenghe au bord du lac Edouard
Le 28 novembre, MSF est informée par le centre de santé de Lunyasenghe que 77 cas suspects de choléra, dont neuf morts, ont été enregistrés en l'espace de dix jours. Le lendemain, une équipe MSF arrive au village. Elle y reviendra plusieurs fois. Près de 11 000 personnes déplacées sont installées autour du village de Lunyasenghe. Elles ont fui, ce mois-ci, soit les pillages dans le territoire du Lubero, soit les combats dans le territoire de Rutshuru.
© Sahla Issufou

L'équipe MSF traverse le lac Edouard entre Lunyasenghe et Vitshumbi
8 décembre 2008. L'équipe MSF a jusqu'ici traité 21 patients malades du choléra à Lunyasenghe. Elle en repart aujourd'hui avec quatre autres pour les emmener à l'hôpital de Kayna.
Une mère avec ses jumeaux prématurés qui ont des problèmes respiratoires, un enfant souffrant d'une infection respiratoire aiguë et un homme qui a été battu par des hommes armés et a une blessure profonde à la jambe. L'équipe arrive à Vitshumbi après de trois heures de traversée et va prendre la route pour Kayna.
© Kate de Rivero

Vitshumbi, enfants à la pêche
A Vitshumbi, les enfants aiment pêcher et jouer au bord du lac Edouard. Le village a été déclaré « zone tampon », aucun groupe armé ne devrait y pénétrer. Toutefois la nuit, des hommes armés sillonnent les rues et les pêcheurs sont harcelés lorsqu'ils vont sur le lac. Près des trois quarts des habitants de Vitshumbi avaient fui en novembre, notamment à Lunyasenghe, de peur que les combats se rapprochent. Si la plupart d'entre eux sont rentrés, des familles attendent, pour revenir, de se sentir plus en sécurité.
© Kate de Rivero

Deux bébés prématurés à l'hôpital de Kayna
8 décembre 2008. Les deux bébés de Lunyasenghe ont été admis dans l'unité de soins intensifs. Ils sont bien couverts car, à cet âge, les enfants ont du mal à réguler leur température. Leur état respiratoire va s'améliorer quelques jours plus tard.

L'hôpital de Kayna a été épargné quand la ville a été pillée début novembre. Mais, presque tout le personnel est parti en même temps que la population et la plupart de l'équipe MSF. Une fois revenue, l'équipe MSF a travaillé dans tous les services jusqu'au retour du personnel de l'hôpital.
© Kate de Rivero

Ce camion chargé de passagers arrive à Kayna, devant l'hôpital
Les gens qui avaient fui Kayna continuent de revenir. La plupart des habitants et déplacés qui s'étaient réfugiés dans la ville sont maintenant de retour avec les quelques affaires qu'ils ont pu sauver.

Mais beaucoup n'ont plus rien, leurs réserves de nourriture et leurs matelas ont été volés. Ils avaient fui en brousse ou dans des villages plus au nord quand Kayna, mais aussi Kanyabayonga et Kirumba, avaient été pillées deux semaines durant. Toutes les maisons et plusieurs centres de santé avaient alors été pillés.
© Bernard Mager

Entrée dans le service chirurgie de l'hôpital de Kayna
9 décembre. L'équipe vient d'être informée qu'un blessé est arrivé dans le centre de santé de Birundule, situé à une heure de route de Kayna. Une ambulance MSF part chercher le patient pour l'amener à l'hôpital général de Kayna. En octobre et en novembre, plusieurs milliers de personnes déplacées avaient fui Birundule. Une équipe MSF avait aidé le centre de santé à vacciner 1800 enfants contre la rougeole, après que plusieurs cas avaient été déclarés et que trois d'entre eux étaient morts alors qu'ils avaient fui en brousse.
© Kate de Rivero

Une ambulance MSF vient chercher un blessé
L'équipe de Kayna prend la route sinueuse de Birundule. Elle a appris qu'il y avait des combats dans le village de Birundule. Un homme sur une mobylette fait signe à la voiture MSF. Derrière lui est assis le blessé dont la tête et la main droite sont bandées. Le motocycliste est venu à son aide quand les combats avaient commencé dans le village.

Le Dr Sahla installe le blessé dans l'ambulance, le met sous perfusion et lui donne un antalgique. Le motocycliste parle d'une femme qui a été violée et a fui dans le village de Birundule. Il y a sans doute plus de blessés sur la route. Comme l'état du blessé est stable, l'équipe décide d'aller plus loin pour voir s'il y a d'autres blessés qu'il faut amener à l'hôpital.
© Kate de Rivero

Personnes fuyant les combats dans leur village
Des douzaines de groupes de cinq à dix personnes marchent sur la route avec leurs balluchons. Ils fuient Birundule. Ils n'ont pas entendu parler d'autres blessés ou femmes violées.

Les victimes de violences sexuelles peuvent recevoir un traitement médical gratuit à Kayna. Il est important qu'elles arrivent dans un délai de 72 heures après l'agression pour pouvoir leur administrer un traitement prophylactique contre le sida. L'information est donnée aux personnes déplacées et l'accent mis sur la gratuité du traitement et sa confidentialité.
© Kate de Rivero

L'équipe revient à l'hôpital avec l'homme qui a été blessé par des coups de machette. Le chirurgien examine le patient dans le bloc opératoire. Il a reçu quatre coups de machette à la tête et a d'autres blessures à la main et au bras. Les blessures datent d'il y a trois jours. Les plaies doivent être désinfectées avant d'être refermées.

Les médecins nettoient soigneusement chaque plaie : deux derrière la tête et deux devant. Et les pansent. Le patient est stable et ne semble pas avoir souffert de traumatismes neurologiques. L'opération est programmée pour le surlendemain.

Deux jours plus tard, les plaies sont recousues. Le patient présente de petites fractures sur le crâne, mais il se remet bien.
© Kate de Rivero

Les Dr Major et Mager opèrent un patient blessé par balle
L'équipe MSF travaillant avec le personnel de l'hôpital a traité 137 patients souffrant de blessures par balle entre le 27 octobre et le 10 novembre.

Lorsque le personnel et l'équipe MSF avaient, pour la plupart, évacué au moment des pillages, une des infirmières congolaises travaillant avec MSF avait décidé de rester dans l'hôpital avec d'autres employés pour aider à la prise en charge des blessés et des malades.

En l'espace de deux semaines, ils ont reçu plus de 50 personnes blessées lors des combats. Le reste de l'équipe MSF est revenue le 28 novembre et durant les dix jours qui ont suivi, l'équipe chirurgicale a opéré une douzaine de patients souffrant de blessures traumatiques.
© Kate de Rivero

1 / 11

Notes

    À lire aussi