A l’heure où des convois humanitaires escortés par la Monuc
sont présentés par certains comme une solution aux problèmes de la population
du Nord-Kivu, Nicolas Dath, logisticien de retour de Rutshuru, souligne au
contraire l’importance de bien distinguer l’action humanitaire de l’opération
de maintien de la paix.
Lire notre dossier spécial Urgence au Nord-Kivu
« A Rutshuru, la Monuc est très mal perçue. Il y a régulièrement des manifestations contre la Monuc, et en septembre un véhicule de la Monuc a même été brûlé. Depuis que MSF est installé
à Rutshuru, on s’attache à se différencier de la Monuc en refusant escortes ou
autres relations avec elle.
C’est un long travail qui paie. Quand des barrages étaient
érigés lors de manifestations anti-Monuc, à chaque fois, l’ambulance MSF pouvait
passer. Nous avons réussi à être bien positionnés, c’est à dire que tout le
monde respecte notre travail, notre neutralité.
L’hôpital est une zone neutre
où nous soignons aussi bien des combattants du CNDP que des combattants des
FARDC plus des civils et en même temps les femmes enceintes qui ont réussi à
venir pour accoucher. »
Ecouter tout le témoignage de Nicolas Dath, logisticien MSF à Rutshuru