Soigner et vacciner, la réponse MSF à l'épidémie de méningite au Nigéria

Plus de 1100 morts depuis le début de l'année : la méningite se propage en Afrique de l'Ouest. Des dizaines d'équipes MSF sont mobilisées. Au Nigéria MSF travaille dans 9 Etats en collaboration avec le Ministère de la Santé pour limiter au maximum
<p align="justify">Plus de 1100 morts depuis le début de l'année : la méningite se propage en Afrique de l'Ouest. Des dizaines d'équipes MSF sont mobilisées. Au Nigéria, MSF travaille dans 9 Etats, en collaboration avec le Ministère de la Santé, pour limiter au maximum le nombre de décès liés à la méningite.</p> <p align="justify">Photos © François Servranckx/MSF, Nigeria, 2009</p>

Plus de 1100 morts depuis le début de l'année : la méningite se propage en Afrique de l'Ouest. Des dizaines d'équipes MSF sont mobilisées. Au Nigéria, MSF travaille dans 9 Etats, en collaboration avec le Ministère de la Santé, pour limiter au maximum le nombre de décès liés à la méningite.

Photos © François Servranckx/MSF, Nigeria, 2009

Sans traitement, la moitié des malades infectés par la méningite bactérienne meurent. Avec un traitement antibiotique administré rapidement, encore 5 à 10% des patients décèdent. Dans un pays aussi densément peuplé que le Nigéria, l'épidémie de méningite représente rapidement une menace mortelle pour des centaines de milliers de personnes.

Le traitement est simple, une seule dose d'un antibiotique (ici, la Ceftriaxone) suffit dans la très grande majorité des cas. L'évolution est spectaculaire, un malade très faible recouvre des forces en quelques heures. Mais il faut soigner très vite après l'apparition des symptômes, puisque la plupart des décès surviennent dans les premières 48 heures.

La priorité des équipes médicales est donc de faire en sorte que des traitements soient disponibles tout le temps en quantité suffisantes jusque dans les plus petits postes de santé. La prise en charge des cas compliqués est assurée dans des structures hospitalières. Au Nigéria, le système de santé est fonctionnel et MSF n'a pas eu besoin de monter des structures d'urgence. Pour limiter les décès, il faut aussi protéger la population dans les zones où l'épidémie est déclarée, par des vaccinations massives.

©Vanessa Vick, Ouganda, 2007

Avec le personnel de santé nigérian, MSF mène des campagnes de vaccination contre la méningite pour des centaines de milliers de personnes. Au total, des millions de personnes vont être vaccinées par Médecins Sans Frontières d'ici les prochaines semaines en Afrique de l'ouest.

Un vaccinateur, comme ici au Nigéria, dans l'Etat de Katsina, va immuniser 1500 personnes en une journée, au rythme de 6 personnes à la minute. Le plus souvent, toute la population âgée de 2 à 30 ans est vaccinée et donc protégée pendant 3 ans contre la méningite à méningocoque de souche A, la plus fréquente en Afrique.

Cette vaccination massive nécessite une organisation rigoureuse. Les logisticiens ont monté un circuit pour contenir la foule, apporté tout le matériel nécessaire et mis en place la gestion des déchets. Les équipes de vaccination comprennent un vaccinateur, un préparateur qui dilue les vaccins et remplis les seringues et un enregistreur.

Les vaccins doivent être conservés entre 2 et 8°C jusqu'à l'injection. Par exemple pour vacciner 10 000 personnes, le respect de la chaîne de froid va nécessiter 1 congélateur, 1 réfrigérateur, 5 glacières comme celle sur la photo, 10 porte vaccins, 400 accumulateurs de froid, 15 thermomètres et 15 sacs isothermes. La seule partie vaccination représente déjà un coût de 70 à 80 centimes d'euros par personne vaccinée.

Deux semaines après la campagne de vaccination, le nombre de cas de méningite diminue très nettement. Un nouveau vaccin contre la méningite A sera progressivement introduit dans les prochaines années dans les pays les plus touchés, il pourrait mettre fin à ces épidémies ravageuses. En attendant, des interventions comme celle-ci permettent de sauver de nombreuses vies.

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Plus de 1100 morts depuis le début de l'année : la méningite se propage en Afrique de l'Ouest. Des dizaines d'équipes MSF sont mobilisées. Au Nigéria, MSF travaille dans 9 Etats, en collaboration avec le Ministère de la Santé, pour limiter au maximum le nombre de décès liés à la méningite.

Photos © François Servranckx/MSF, Nigeria, 2009

Sans traitement, la moitié des malades infectés par la méningite bactérienne meurent. Avec un traitement antibiotique administré rapidement, encore 5 à 10% des patients décèdent. Dans un pays aussi densément peuplé que le Nigéria, l'épidémie de méningite représente rapidement une menace mortelle pour des centaines de milliers de personnes.

Le traitement est simple, une seule dose d'un antibiotique (ici, la Ceftriaxone) suffit dans la très grande majorité des cas. L'évolution est spectaculaire, un malade très faible recouvre des forces en quelques heures. Mais il faut soigner très vite après l'apparition des symptômes, puisque la plupart des décès surviennent dans les premières 48 heures.

La priorité des équipes médicales est donc de faire en sorte que des traitements soient disponibles tout le temps en quantité suffisantes jusque dans les plus petits postes de santé. La prise en charge des cas compliqués est assurée dans des structures hospitalières. Au Nigéria, le système de santé est fonctionnel et MSF n'a pas eu besoin de monter des structures d'urgence. Pour limiter les décès, il faut aussi protéger la population dans les zones où l'épidémie est déclarée, par des vaccinations massives.

©Vanessa Vick, Ouganda, 2007

Avec le personnel de santé nigérian, MSF mène des campagnes de vaccination contre la méningite pour des centaines de milliers de personnes. Au total, des millions de personnes vont être vaccinées par Médecins Sans Frontières d'ici les prochaines semaines en Afrique de l'ouest.

Un vaccinateur, comme ici au Nigéria, dans l'Etat de Katsina, va immuniser 1500 personnes en une journée, au rythme de 6 personnes à la minute. Le plus souvent, toute la population âgée de 2 à 30 ans est vaccinée et donc protégée pendant 3 ans contre la méningite à méningocoque de souche A, la plus fréquente en Afrique.

Cette vaccination massive nécessite une organisation rigoureuse. Les logisticiens ont monté un circuit pour contenir la foule, apporté tout le matériel nécessaire et mis en place la gestion des déchets. Les équipes de vaccination comprennent un vaccinateur, un préparateur qui dilue les vaccins et remplis les seringues et un enregistreur.

Les vaccins doivent être conservés entre 2 et 8°C jusqu'à l'injection. Par exemple pour vacciner 10 000 personnes, le respect de la chaîne de froid va nécessiter 1 congélateur, 1 réfrigérateur, 5 glacières comme celle sur la photo, 10 porte vaccins, 400 accumulateurs de froid, 15 thermomètres et 15 sacs isothermes. La seule partie vaccination représente déjà un coût de 70 à 80 centimes d'euros par personne vaccinée.

Deux semaines après la campagne de vaccination, le nombre de cas de méningite diminue très nettement. Un nouveau vaccin contre la méningite A sera progressivement introduit dans les prochaines années dans les pays les plus touchés, il pourrait mettre fin à ces épidémies ravageuses. En attendant, des interventions comme celle-ci permettent de sauver de nombreuses vies.

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