« Avant que MSF ne démarre ses activités, il n'y avait qu'une seule clinique fournissant des soins de santé primaire aux habitants de ce camp, explique Assane Compaoré, chef de mission MSF. Les conditions de vie des résidents du camp sont très mauvaises, la nourriture et les soins médicaux manquent. La situation est critique, beaucoup d'enfants sont sévèrement malnutris. » Les infections respiratoires et urinaires sont également courantes dans la région.
« Environ 11 % des enfants qui viennent dans notre clinique présentent des complications causées par la malnutrition aiguë sévère. Nous devons les orienter vers un centre de nutrition thérapeutique géré par une autre organisation dans le camp, poursuit Assane Compaoré. De plus, près de 18 % des enfants que l’on reçoit souffrent de malnutrition modérée et risquent de développer une maladie grave. »
L'accès à l'eau potable est un défi pour les habitants et de nombreux enfants souffrent de diarrhée. « Lorsqu'ils tombaient malades, l'attente à la seule clinique du camp était souvent très longue, ajoute Assane Campaoré. Beaucoup de gens n'ont pas les moyens de se rendre dans les centres médicaux d'El Fasher, car le transport coûte trop cher. Dans de telles conditions, des maladies relativement faciles à prendre en charge peuvent devenir mortelles, en particulier pour les personnes les plus vulnérables. »