Soudan : « Nous devons faire face à d’immenses défis logistiques »

Une anésthésiste MSF avec un patient blessé par balle. Soudan. Mai 2023.
Une anésthésiste MSF avec un patient blessé par balle. Soudan. Mai 2023. © MSF/Ala Kheir

Depuis le 9 mai 2023, les équipes MSF offrent des soins à Khartoum dans l’hôpital de Bashair, où elles ont déjà réalisé plus de 240 opérations chirurgicales. Will Harper, coordinateur d’urgence, témoigne des difficultés et des enjeux de cette intervention.

Après avoir réussi à accéder au sud de Khartoum, le 6 mai, nous avons rapidement identifié l’hôpital universitaire de Bashair comme un site propice à l’installation de notre équipe chirurgicale. Il est situé suffisamment près de la ligne de front et des combats pour nous permettre de sauver des vies, tout en garantissant un minimum de sécurité pour nos équipes.

Les équipes MSF travaillent en collaboration avec des bénévoles locaux, notamment des médecins et des infirmiers, qui ont décidé de relancer les activités de cet hôpital, fermé suite au déclenchement du conflit. Notre équipe chirurgicale a pu compter sur ces personnes motivées et dévouées à leur mission : offrir des soins vitaux aux habitants de la région.

Depuis notre installation, disons-le simplement, la situation est compliquée. Nous devons faire face à d’immenses défis logistiques, notamment pour nous approvisionner en médicaments. Nous manquons également de générateurs diesel, le seul moyen pour nous d’avoir de l’électricité.

Une anesthésiste MSF avec un patient dans le bloc opératoire de l'hôpital de Bashair. Soudan. Mai 2023.
 © MSF/Ala Kheir
Une anesthésiste MSF avec un patient dans le bloc opératoire de l'hôpital de Bashair. Soudan. Mai 2023. © MSF/Ala Kheir

Nous disposons d’un bloc opératoire, d’une unité de soins intensifs et nous proposons également des soins post-opératoires. Nos équipes travaillent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour soigner les personnes blessées lors d’une frappe aérienne, par arme blanche ou par balle. Ce type de blessure nécessite une prise en charge chirurgicale rapide.

Nous travaillons et nous habitons dans l’hôpital, ce qui nous permet d’être réactif et d’éviter d’avoir à nous déplacer dans les rues de Khartoum. Les soins que nous proposons commencent à être identifiés et nous recevons des personnes venant des quatre coins de la ville. Depuis notre installation, nous avons réalisé plusieurs interventions chirurgicales majeures sur des personnes blessées à cause du conflit et chaque jour, nous essayons d’améliorer la qualité des soins que nous proposons.

Notes

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