Malheureusement, je suis préoccupé par notre capacité à poursuivre nos actions. Si nous ne pouvons pas remplacer notre équipe chirurgicale à Khartoum, cette intervention pourrait s’arrêter. L’équipe opère sans interruption depuis plus de dix jours. Combien de temps va-t-elle tenir à ce rythme ? Sans personnel supplémentaire, et sans possibilité de livrer du matériel là où il manque, certaines de nos activités pourraient être suspendues.
Tous les jours, nos équipes sont témoins de l'impact des combats sur les populations de Khartoum et du Darfour, et des conséquences sanitaires sur les personnes déplacées dans des zones comme Wad Madani, au sud de la capitale, où le système de santé est extrêmement sollicité.
Nous avons réussi à faire rentrer certaines fournitures dans le pays, mais l'accès reste très difficile et nos déplacements sont entravés. Les pillages et les attaques contre les établissements de santé et les entrepôts ont considérablement réduit le stock que nous avions prépositionné dans le pays. Il est crucial que les approvisionnements puissent continuer à entrer au Soudan et à circuler librement.
Plus inquiétant encore, de nombreuses structures de santé manquent de personnel médical. Le peu de professionnels de santé qui travaillent encore au Soudan subissent une pression extrême et notre association a peiné à faire entrer dans le pays du personnel international supplémentaire au cours des deux dernières semaines.