Si les équipes de Médecins Sans Frontières travaillent actuellement dans 11 États du Soudan, le volume de leurs activités ne correspond pas à l’ampleur des besoins identifiés sur le terrain. MSF s’est efforcée d'accroître son intervention, mais ces tentatives ont été constamment entravées, malgré les nombreux engagements publics des belligérants.
Une équipe MSF, comprenant du personnel médical d'urgence expérimenté, n’a par exemple pas pu se rendre, depuis Port-Soudan, vers des zones où les besoins médicaux sont plus importants. Les membres de cette équipe ont réussi à réorienter leurs activités, mais l’impact de leur travail a été amoindri par ces obstructions administratives.
« On ne comprend toujours pas pourquoi, malgré nos nombreuses demandes et nos multiples tentatives de dialogue avec les autorités, nous n’avons pas été autorisés à nous rendre dans les États de Khartoum et du Nil, souligne Dr Javid Abdelomoneim, coordinateur médical MSF. Cela nous a pris des semaines pour rien, pendant lesquelles toute cette équipe est restée bloquée à Port-Soudan. »