Quels sont les enjeux dans le district d’Adré ?
Abderahman Ibet : Le coût de la vie est très cher, les enfants ne mangent pas suffisamment. Ils souffrent en même temps d’autres maladies, comme le paludisme, et ne se font pas soigner parce que leurs parents n’en ont pas les moyens. Il y a beaucoup, beaucoup de cas de malnutrition et c’est difficile pour les enfants d’en sortir. Même dans les grandes villes, à Abéché comme à N’Djamena, la malnutrition ne cesse d’augmenter.
Abdoulaye Ould Mohamedou : Les mamans se plaignent qu’elles n'ont pas d'argent. C’est une population qui vit de l’agriculture, une agriculture traditionnelle et non intensive, qui dépend fortement de la pluie. Ils vivent un peu de l’élevage mais les ménages sont très pauvres.
Nous sommes dans un district reculé, il y a beaucoup de difficultés d'accès aux ressources, qui sont par ailleurs limitées. Lors de la saison des pluies, les wadis montent et empêchent les gens de se déplacer. Les difficultés d’accès ont un impact sur l’approvisionnement et sur les prix des denrées alimentaires : c’est l’une des raisons de la malnutrition dans la zone.