Enfin de bonnes nouvelles sur le front de la tuberculose : après plusieurs décennies sans la moindre innovation, les médecins disposent de nouveaux outils diagnostiques et thérapeutiques.
Tout d’abord, un nouveau test, le GeneXpert, qui accélère le diagnostique et permet de savoir si le patient est atteint d’une forme résistante de la maladie. Puis, début 2013, une nouvelle molécule.
En 2010, MSF a traité plus de 30 000 personnes atteintes de la tuberculose. Chaque jour, les équipes sont confrontées à d’innombrables obstacles. Il faut d’abord diagnostiquer la maladie, ce qui s’avère compliqué dans un certain nombre de cas, chez les enfants par exemple.
Les soins, ensuite… Pour les patients qui souffrent de tuberculose résistante, le traitement sera long, douloureux, difficile à observer et sans garantie de succès. S’il échoue, il ne reste aucune option. Si ce n’est, désormais, intégrer la bédaquiline dans un nouveau protocole.
La bédaquiline n’est pas pour autant la solution miraculeuse.
L’Organisation mondiale de la santé estime à 450 000 le nombre de nouveaux cas de tuberculose multirésistante chaque année. Pourtant, seule une proportion infime des patients reçoit actuellement des soins appropriés. L’accessibilité des nouveaux traitements sera donc une réelle urgence pour les équipes médicales.