Klavdiya*, âgée de 84 ans, a passé plus d’un mois dans le sous-sol mal isolé de sa maison. Aujourd’hui, elle fait face, comme de nombreux Ukrainiens, à l’absence d’électricité et d’accès à l’eau potable. « Pour pouvoir cuisiner, je suis obligée d’aller chercher du bois de chauffage dans la forêt et de l’eau au puits, explique-t-elle. Mon état de santé s’est détérioré pendant cette période. Désormais, je suis forcée de m’appuyer sur un bâton pour marcher. Pendant les combats, il n’y avait personne pour m’aider, seules les personnes âgées étaient restées en ville. »
Alla et sa famille ont réussi à fuir la ville, avant de revenir après sa reprise par les forces ukrainiennes. « Nous avons quatre enfants et deux parents âgés de 70 ans. Nous avons séjourné dans de nombreux endroits : près de Dnipro, de Novomoskovsk, de Kharkiv et de Zaporijia, expliquet-elle. À Lyman, nous nous étions abrités dans un sous-sol, mais les bombardements étaient trop intenses, 10 des maisons de notre rue avaient déjà été détruites. On se disait que notre maison serait la prochaine. Nous sommes partis, comme quasiment tout le monde. »