Ukraine : le sort de milliers de personnes en suspens

Le changement radical de contexte a malheureusement contraint MSF à cesser ses activités régulières. La prise en charge du VIH à Severodonetsk, de la tuberculose à Zhytomyr et les programmes d’amélioration de l'accès aux soins à Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, où nous avons fourni des soins de santé aux communautés touchées par le conflit, sont désormais à l'arrêt. Bien que ces programmes soient pour la plupart interrompus, nous avons tenté d’assurer une certaine continuité des soins à nos patients, en distribuant préalablement les médicaments essentiels aux traitements de leurs pathologies. 

Après sept années de conflit, les besoins étaient déjà élevés et nous sommes inquiets de l'impact que des combats prolongés pourraient avoir sur les patients, dont beaucoup sont âgés et souffrent de maladies chroniques. Peu avant l'escalade des tensions, nous étions en contact avec plusieurs hôpitaux de Donetsk et de Louhansk afin de dispenser des formations de médecine d’urgence et de préparation chirurgicale. Jeudi 24 février, notre équipe a fourni un kit de premiers secours à un hôpital de Marioupol. Les hostilités se poursuivant, il sera essentiel de garantir l'accès des populations aux soins de santé et aux médicaments.

Nos équipes étudient actuellement les possibilités d'adapter leurs activités pour répondre au mieux aux besoins de la population. La situation évoluant rapidement, nous restons mobilisés et flexibles. 

En Biélorussie et en Russie, nos équipes sont également mobilisées et nous cherchons à envoyer des équipes dans d'autres pays voisins, comme en Pologne, en Moldavie ou en Roumanie pour intervenir éventuellement en Ukraine et pour fournir une assistance médicale humanitaire aux réfugiés fuyant les combats. Nos centres d'approvisionnement logistique travaillent actuellement à la préparation de kits médicaux afin d’expédier le plus rapidement possible davantage de matériel médical et de premiers secours.