Les équipes MSF fournissent également un soutien psychologique, avec notamment des outils pour contrôler le stress, ce qui peut aider à normaliser la tension artérielle. « Quand la guerre est arrivée le matin du 24 février, j'étais assise près de ma fenêtre, raconte Raisa, 68 ans, qui n’a pas quitté son village natal de Yakovenkove depuis le début de l’invasion russe. J'ai entendu de fortes explosions et j'ai vu un nuage de poussière dans le ciel. Des rangées de chars ont commencé à avancer. Nous avons essayé de nous adapter à cette situation, mais c’était impossible de s'habituer à ces bombardements, il y en avait trop. C’était toute la nuit et toute la journée. »
Bien que la plupart des gens se remettent d'eux-mêmes des cauchemars et des flashbacks, un soutien en santé mentale peut accélérer leur rétablissement. « Je dors très mal, je suis épuisée, explique Valentyna, 70 ans, de Vasylenkova, dont le fils Roma a été tué par l’explosion d’une mine. Je me réveille terrorisée et je le vois devant moi. Cette guerre a pris ma santé et mon fils. » Lorsque le soutien en santé mentale seul ne suffit pas, les médecins et psychologues de MSF travaillent ensemble pour trouver la meilleure façon de soutenir les patients.