Une équipe MSF a pu entrer dans la bande de Gaza

Arrivée de blessés à l'hôpital Al Shifa Gaza ville.
Arrivée de blessés à l'hôpital Al Shifa, Gaza ville. © Mustafa Hassona

Une première équipe chirurgicale internationale de MSF a pu rentrer aujourd'hui dans la bande de Gaza par le point de passage d'Erez et rejoindre la ville de Gaza, après avoir été bloquée près de dix jours à Jérusalem. 21 tonnes de matériel médical et chirurgical ont été envoyées depuis la base logistique de MSF à Bordeaux-Mérignac et sont pour l'instant en attente à Tel Aviv.
Par ailleurs, deux autres équipes de MSF tenteront de gagner la bande de Gaza par l'Egypte et la ville de Rafah.

Une équipe chirurgicale internationale de quatre personnes (un chirurgien vasculaire, un chirurgien généraliste, un anesthésiste, un infirmier de bloc), un responsable de terrain et un logisticien d’urgence MSF sont entrés aujourd’hui, 17 janvier 2009, dans la bande de Gaza.

MSF va ainsi pouvoir proposer des soins chirurgicaux aux milliers de personnes sévèrement blessées au cours des trois dernières semaines de conflit.

Cette équipe est restée bloquée sur Jérusalem pendant près de dix jours, le temps d’obtenir du gouvernement israélien les autorisations nécessaires pour entrer dans la bande de Gaza par le point de passage d’Erez et surtout la garantie que leur sécurité serait assurée lors de ce transfert via cette zone particulièrement dangereuse et exposée.

L’équipe MSF a pu entrer dans la bande de Gaza avec un convoi du Comité International de la Croix Rouge (CICR).

Elle a rejoint la ville de Gaza où MSF a continué de dispenser des soins post-opératoires et d’assurer l’approvisionnement médical des hôpitaux.

Un avion cargo chargé de 21 tonnes de matériel médical a quitté la base logistique de MSF de Bordeaux-Mérignac le 15 janvier. Il se trouve actuellement dans l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv en attente de passer les formalités de douane et de sécurité.

MSF va ainsi pouvoir proposer des soins chirurgicaux aux milliers de personnes sévèrement blessées au cours des trois dernières semaines de conflit.

Ce fret comprend des médicaments - antalgiques, anesthésiques, antibiotiques - du matériel médical et chirurgical, des pansements ainsi que deux structures hospitalières gonflables destinées à mettre en place deux blocs opératoires et une unité de soins intensifs de 10 lits où travaillera notre équipe chirurgicale.

Une équipe supplémentaire est en route. Dans le même temps, à la mi-journée, une équipe supplémentaire de trois personnes (un chirurgien, un anesthésiste, et un responsable de terrain) partaient du Caire, en Egypte, pour rejoindre la ville de Rafah, située à la frontière sud de la bande de Gaza. Une fois entrée dans la bande de Gaza, cette équipe rejoindra elle aussi la ville de Gaza.

Cependant l’obligation faite à MSF par les autorités égyptiennes de fournir des accords écrits de la part des gouvernements de chacun des membres de l’équipe est une mesure bureaucratique qui retarde d’autant leur entrée dans la bande de Gaza.

Une 3ème équipe MSF composée de quatre personnes (un chirurgien, une infirmière d’urgences, un logisticien et un coordinateur d’urgence) arriveront eux aussi à Rafah lundi. Selon les conditions de sécurité ils tenteront d’entrer pour mener une évaluation des besoins sanitaires et médicaux dans le sud de la bande de Gaza.

Adapter les activités au contexte. Parce que de nombreux blessés et personnes malades sont bloqués chez eux, le personnel palestinien de MSF a pris le risque de se déplacer, dans la mesure du possible et dans le périmètre de leur zone de résidence, pour mener des consultations et fournir des traitements à domicile.

Au 14 janvier, 317 personnes avaient pu bénéficier de ces soins. 92 étaient des enfants de moins de 15 ans et 56 étaient des femmes.

Le calme relatif qui régnait hier à Gaza a permis à plus de patients de rejoindre notre clinique de soins post-opératoires de la ville de Gaza. Les autres dispensaires MSF de Beit Lahya, au nord, et de Khan Younis, au sud, restent fermés en raison de l’insécurité et de la violence.

Notes

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