« Nous avons été abandonnés ici. Je ne peux pas rentrer et personne ne veut de nous ailleurs. Je ne sais pas où est ma place sur cette planète », constate un réfugié érythréen d’une vingtaine d’années à Zintan.
« C’est un autre exemple effroyable qui démontre que transférer les réfugiés et migrants d’un centre de détention à un autre ne saurait les protéger des dangers, potentiellement mortels, auxquels ils font face en Libye. Ce qu’il faut, c’est les sortir d’urgence hors du pays », rappelle Julien Raickman.
Les évacuations hors de Libye et les réinstallations dans d’autres pays doivent être immédiatement renforcées. « Cela est possible seulement si des pays sûrs en Europe et ailleurs respectent leurs obligations en matière d’asile, et si les Etats européens arrêtent en mer Méditerranée leur politique scandaleuse et illégale de renvois forcés en Libye. Zintan n’est pas une exception – c’est un rappel brutal de ce qu’est ce système de détention délibérément alimenté par l’Europe et qui met très clairement la vie des réfugiés en jeu », déclare Julien Raickman.
[1] Depuis novembre 2017, seulement 3 743 personnes ont été évacuées via le programme du HCR, et principalement amenées au Niger où elles doivent ensuite attendre qu’un pays tiers leur accorde l’asile.