L'un des pays les plus touchés du Moyen-Orient
Le pays, qui a été l’un des plus durement touché par la Covid-19 au Moyen Orient, devrait être considéré comme prioritaire en matière d'efforts de vaccination. Le système de santé a été largement fragilisé par des années de conflit et les maux qui y sont associés. Dans un contexte de grande difficulté économique, suite à l'effondrement des prix du pétrole, le gouvernement aura du mal à vacciner tous ceux qui en ont besoin. Il faut une aide substantielle d’autres pays pour l'achat des vaccins, et celle d’organisations internationales pour leur distribution.
En attendant les hôpitaux sont saturés et trop peu équipés pour faire face à la flambée épidémique. Lors de la première vague, MSF a commencé à travailler dans l'unité de soins respiratoires de l'hôpital al-Kindi, mais les équipes n'étaient pas en mesure de faire face au nombre de patients et au suivi étroit qu'ils exigeaient. MSF a ouvert une unité Covid à l'hôpital al-Kindi en septembre, d'abord avec 24 lits, avant d'étendre la capacité à 36 lits en décembre.
L’amélioration des protocoles de soins et de suivi médical des patients, menée avec les médecins irakiens de l’hôpital, ont permis de faire baisser la mortalité pour les cas graves et critiques. « Cette maladie reste souvent mortelle dans ses formes graves. Environ 40 % de nos patients sortent de l’hôpital guéris, ce qui représente une amélioration considérable du taux de survie par rapport à la situation qui prévalait quand nous sommes arrivés, détaille Omar Ebeid. Mais nous ne nous attendions pas à être encore là, un an après avoir commencé ce que nous pensions être un soutien temporaire au système de santé irakien. En attendant, nous continuerons à travailler pour sauver des vies dans notre hôpital. Nous savons cependant que même après cette vague nous n’en n’aurons pas fini avec cette crise, à moins que les Irakiens ne reçoivent les vaccins dont ils ont si désespérément besoin. »