Jeudi 23 octobre, après avoir déclaré de la fièvre, ce volontaire de MSF, un citoyen américain, a été placé en isolement à l’hôpital Bellevue de New York. Conformément aux protocoles établis par l’organisation, le volontaire avait suivi de près son état de santé et a fait tout de suite part à MSF de l’apparition des premiers symptômes. Le département de la santé de la ville de New York a immédiatement été informé et participe désormais à sa prise en charge. Le 23 octobre en fin de soirée, les tests de laboratoire confirmaient qu’il s’agissait bien du virus Ebola.
« Des mesures extrêmement strictes ont été mises en place pour l’ensemble de notre personnel pendant et après leur retour de mission dans les pays touchés par l’épidémie, indique Sophie Delaunay, Directrice Générale de MSF. Malgré l’existence de ces protocoles stricts, le risque ne peut être complètement éliminé. Cependant, une stricte auto-surveillance permet de détecter les cas le plus rapidement possible et d’organiser leur isolement ainsi que leur prise en charge médicale immédiate ».
Dès qu’il a commencé à avoir de la fièvre, le volontaire a été immédiatement isolé et référé à l’hôpital Bellevue. Le risque de contagion est pratiquement nul tant que le patient n’a pas développé de symptômes. A l’inverse de la grippe, le virus Ebola ne se transmet pas dans l’air, mais uniquement par contact direct avec des fluides corporels tels que le sang ou les vomissements.
Les circonstances dans lesquelles ce membre de MSF a contracté le virus Ebola ne sont pas encore connues. Selon les protocoles mis en place pour ce type d’événement, MSF procède en ce moment à une enquête approfondie.
Depuis le mois de mars, trois volontaires internationaux et 21 employés locaux ont contracté l’Ebola en le combattant en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. Malheureusement, treize d’entre eux sont décédés. Pour le moment, les enquêtes menées par MSF montrent que la plupart des infections dans ces pays ont eu lieu en dehors des structures médicales de MSF.
« Malheureusement, au cours de cette lutte contre l’Ebola en Afrique de l’Ouest, des membres de notre personnel n’ont pas été épargnés, déplore Sophie Delaunay. Toutes nos pensées vont à notre collègue qui lutte actuellement contre la maladie et à qui nous souhaitons un prompt rétablissement ».
Pour le moment, afin de préserver la vie privée de notre collègue et de respecter son droit au secret médical, MSF ne fera pas plus de commentaires.
Plus de 3 000 employés de MSF - dont 270 volontaires internationaux - travaillent actuellement en Afrique de l’Ouest. Depuis mars 2014, MSF répond à l’épidémie et reste engagée dans cette lutte.
Alors que la réponse internationale commence à se mettre en place, plus doit être fait et ce dans les plus brefs délais pour que davantage de patients puissent être pris en charge.