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Epidémie de choléra en Angola: assurer l'accès gratuit à l'eau potable



L'état déplorable des infrastructures sanitaires et d'approvisionnement en eau à Luanda, la capitale de l'Angola, et dans les autres grandes villes du pays, est à l'origine de la propagation du choléra.

Au 14 mai, plus de 34.000 cas de choléra avaient été recensés (dont 17.500 à Luanda), et plus de 1.200 décès. Bien que les autorités angolaises aient pris certaines initiatives visant à endiguer l'épidémie, Médecins Sans Frontières (MSF) demande au gouvernement angolais et aux agences internationales de mettre en oeuvre une intervention d'urgence de plus grande envergure.

Afin de contenir l'épidémie, il est essentiel de fournir, d'acheminer et de distribuer gratuitement de grandes quantités d'eau potable dans les zones affectées, en particulier dans les bidonvilles de Luanda.

"Dans les bidonvilles de Luanda, le choléra est vraiment dans son élément", estime David Noguera, coordinateur des urgences pour MSF en Angola. "Parallèlement à notre action qui consiste à soigner les personnes malades, des mesures préventives sont nécessaires, notamment une intervention d'urgence massive visant à approvisionner gratuitement en eau les zones touchées. Cette intervention doit avoir lieu très rapidement si l'on veut éviter que le choléra ne fasse de nombreuses nouvelles victimes. Si rien n'est fait pour améliorer le système de distribution de l'eau et la situation sanitaire, cette épidémie pourrait continuer à se propager au même rythme dans les mois à venir."

Les premiers cas de choléra ont été rapportés en février dans le bidonville de Boa Vista. Depuis, l'épidémie a gagné d'autres régions du pays et des nouveaux cas ont été recensés dans 11 des 18 provinces du pays. Mais c'est Luanda qui a été particulièrement touchée: plus de la moitié des personnes infectées vivent dans la capitale et 20% des décès y ont été enregistrés. Pas un seul quartier de la métropole n'a été épargné.

L'épidémie n'est pas prête de prendre fin. Aujourd'hui, beaucoup reste à faire pour atteindre un double objectif: d'une part, assurer une détection précoce des cas et le traitement des malades et, d'autre part, limiter la propagation de l'épidémie. Chaque jour, entre 500 et 700 nouveaux cas sont enregistrés, ainsi que dix décès en moyenne. Pour faire face à cette épidémie, MSF a ouvert dix centres de traitement du choléra à Luanda, avec une capacité totale de 700 lits, ainsi que des centres choléra à Benguela, Bengo, Malanje, Biè, Huila, Huambo, Kuanza Norte et Uige.

A ce jour, environ 400 tonnes de matériel médical et logistique ont été expédiées en Angola pour lutter contre l'épidémie. Les équipes MSF comptent au total plus de 70 volontaires et employés internationaux et quelque 1.000 employés angolais.

Du matériel vidéo est disponible auprès de MSF.
Pour toute information complémentaire, merci de bien vouloir contacter Anne Yzebe (01 40 21 28 43) ou Irène Nzakou (01 40 21 27 25).

Notes

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