« Le meurtre de nos collègues - María, Tedros et Yohannes - est un exemple tragique du mépris total pour la vie humaine dont nos équipes ont été témoins dans ce conflit », déclare Teresa Sancristoval. « Le niveau de violence à l’encontre des civils et les atrocités commises au Tigré, qui sont bien documentées, sont tout à fait choquants. »
Depuis le début du conflit au Tigré en novembre 2020, le personnel médical et les travailleurs humanitaires ont été directement pris pour cible, tandis que les installations sanitaires et les ambulances ont été pillées, détruites ou exploitées à des fins militaires. Le personnel de MSF a plusieurs fois été menacé et pris pour cible, et a assisté à des incursions armées dans les structures de santé qu’il soutenait. Les organisations humanitaires, y compris MSF, ont été, à plusieurs reprises, mises à mal par des déclarations publiques jetant des soupçons injustifiés sur leurs activités et mettant en péril la sécurité de leurs équipes sur le terrain.
« Pour que MSF et les autres organisations humanitaires puissent continuer à travailler dans le Tigré et dans le reste de l'Éthiopie, toutes les parties au conflit doivent fournir la garantie que ce travail peut être effectué en toute sécurité », poursuit Teresa Sancristoval.