Encore une fois, des moyens très importants sont consacrés à financer l’érection de barrières physiques, juridiques et technologiques sur les routes migratoires, moyens qui seraient plus utiles pour assurer le secours et le sauvetage des personnes en détresse dans la Manche et accueillir dignement les personnes bloquées aux frontières, examiner avec attention et impartialité leur situation et assurer le respect effectif de leurs droits.
Il est urgent de remettre en cause le traité du Touquet et le protocole additionnel de Sangatte. C’est une exigence que portent de nombreuses associations, ainsi que la Commission nationale consultative des droits de l’homme, depuis plusieurs années.
La situation humanitaire catastrophique à la frontière franco-britannique, conjuguée aux violations quotidiennes des droits et aux violences qui les accompagnent, dure depuis plus de 30 ans. Il est urgent de tirer les leçons de l’échec et du coût humain intolérable de la politique de dissuasion menée à la frontière franco-britannique pour concevoir au plus tôt une politique alternative et une véritable réflexion pour permettre de préserver la dignité, les libertés et les droits humains de toutes et tous.