Haïti : Médecins Sans Frontières reprend partiellement ses activités médicales à Port-au-Prince

Après l'explosion d'un camion-citerne le 14 septembre à Miragoâne, les équipes de MSF se rassemblent devant l'hôpital Carrefour pour organiser la prise en charge dans les heures à venir, essentielles pour aider les blessés. Au total, six ambulances MSF ont été mobilisées.
Après l'explosion d'un camion-citerne le 14 septembre à Miragoâne, les équipes de MSF se rassemblent devant l'hôpital Carrefour pour organiser la prise en charge dans les heures à venir, essentielles pour aider les blessés. Au total, six ambulances MSF ont été mobilisées. © Didier Rigole/MSF

Après 22 jours de suspension en raison de menaces et de violences répétées visant son personnel et ses patients, Médecins Sans Frontières (MSF) annonce la reprise partielle de ses activités médicales dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. 

Un dialogue constructif a conduit les autorités à garantir le respect des équipes et de la mission médicale de MSF. Malgré ces engagements, les risques pour la sécurité des équipes et des patients restent élevés, en particulier lors du transport en ambulance. Le transport des patients reste donc pour le moment suspendu, ainsi que l’activité du centre d’urgence de Turgeau, dont le fonctionnement dépend de la possibilité de transférer les patients en sécurité d’une structure à l’autre. La réouverture concerne aujourd’hui les hôpitaux de Tabarre, Carrefour, Cité Soleil et la clinique Pran Men’m. 

Suspendre les activités dans ces structures, même temporairement, a été une décision extrêmement difficile dans une ville en proie à la violence, où les besoins médicaux et sanitaires sont immenses. Cependant, la gravité des attaques contre le personnel et les ambulances de MSF avait rendu cette mesure inévitable.

Des milliers de personnes peinent à accéder à des soins de base, tandis que la violence et les déplacements massifs de population fragilisent davantage un système de santé déjà dépassé. Les rares structures publiques et privées encore fonctionnelles répondent difficilement aux besoins croissants, laissant de nombreuses personnes sans prise en charge.

« Nous continuons à travailler sans relâche pour garantir les conditions minimales de sécurité nécessaires à une reprise complète. Malgré les engagements pris par les autorités, notre capacité à maintenir nos activités dans la durée en Haïti reste incertaine », explique Jean-Marc Biquet, chef de mission de MSF. 

MSF réitère son appel à toutes les parties au respect de son personnel, de ses patients et ses infrastructures médicales, condition indispensable pour garantir la continuité de ses activités.

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